Les négociations salariales de cette année avec nos partenaires sociaux, les syndicats UNIA et Syna, qui ont eu lieu le 20 octobre, ont été marquées par des positions très divergentes. Les syndicats ont exigé trois ajustements majeurs :
- Une augmentation des salaires effectifs de 2 %
- Une augmentation des salaires minimum égale à la hauteur des salaires effectifs, soit également de 2 %
- L’exclusion de salaires minimum inférieurs à CHF 4 500.-
Face à ces revendications massives, qui du point de vue de la délégation patronale de l’AM Suisse n’ont aucun rapport avec la réalité, il n’a pas été possible de trouver un accord lors des négociations. Du point de vue des employeurs, les raisons suivantes s’opposent à une augmentation générale des salaires :
- Les employeurs ne sont pas les interlocuteurs appropriés pour les primes d’assurance maladie, car il s’agit d’une question politique qui ne peut être résolue au niveau sectoriel.
- Notre secteur opère principalement dans l’économie intérieure, mais beaucoup de clients de nos entreprises sont orientées vers l’exportation ou dépendent indirectement de l’exportation. La question douanière se fera donc sentir, avec un certain retard, également dans notre secteur.
- Le taux d’inflation est en baisse depuis le milieu de l’année et la tendance reste à la baisse.
- Les salaires minimum pour les CFC et les AFP ont déjà été augmentés l’année dernière et les prochaines négociations de la CCNT vont bientôt commencer.
En conséquence, chers membres, vous avez déjà été informés par la CPNM qu’aucun accord n’a pu être conclu avec les syndicats et que les instances dirigeantes de l’AM Suisse formulent leur recommandation comme suit :
Compte tenu de l’inflation très faible, des perspectives économiques incertaines et de la situation mondiale tendue, une adaptation générale des salaires n’était hors question pour l’AM Suisse. Aucun accord n’a donc pu être trouvé avec les partenaires sociaux ; il appartient par conséquent aux entreprises de décider si elles souhaitent procéder à des adaptations salariales individuelles ou liées à la performance.
Les salaires minimum restent inchangés, notamment en raison de l’augmentation de l’année précédente.
Pour les raisons susmentionnées, il n’y a pas eu de vote au sein du Conseil de l’Union de l’AM Suisse ni lors des conférences sectorielles des syndicats, et aucune demande d’augmentation salariale générale n’a été déposée auprès du Conseil fédéral.
L’équipe juridique de l’AM Suisse se tient à votre disposition pour toute question complémentaire.
En vous remerciant de votre attention, nous vous prions d’accepter, Mesdames, Messieurs, nos salutations les meilleures.